Olivier Gallais
Eveil de l'être | Podcast
• 6 juillet 2020

Il était une fois, les arcanes de la vie

Il était une fois, les arcanes de la vie. Aujourd’hui, c’est la grande mode d’aller voir des pseudo-thérapeutes « éclairé(e)s » pour faire des régressions sous hypnose et des lectures karmiques. La plupart du temps, cela se passe bien pour le consultant mais parfois cela a des conséquences désastreuses. Gardez toujours à l’esprit qu’une information communiquée de manière inappropriée, mal reçue peut générer un traumatisme profond et mettre la personne en danger.

CE QU’IL FAUT SAVOIR DES ANNALES AKASHIQUES

J’ai personnellement accueilli des personnes qui étaient bien avancées sur leur chemin de vie, avec une splendide signature vibratoire et donc des facultés qui étaient r-éveillées mais qui, après avoir été informées sans préparation psychologique préalable, ni pédagogie délivrée avec empathie, de certaines mémoires akashiques lourdes ont sombrées dans une sorte de mort psychique.

Ces personnes qui rayonnaient littéralement deux jours avant, se sont retrouvées sans aucun signe avant-coureur en dépression profonde, avec un profond sentiment de culpabilité, de manque de légitimité ; comment puis-je faire le bien alors que j’ai fait tant de mal, je suis un monstre, je dois expier ! Leur estime de Soi s’est effondrée, leur vie n’avait plus aucun sens. Pire, leur signature vibratoire avait baissé, elles étaient à la limite de renier leur chemin de vie et leur âme était en danger.

Alors dans la quête qui est la nôtre, il y a une véritable question qui mérite d’être posée : Faut-il nécessairement savoir ?
C’est-à-dire faut-il forcément se souvenir ?

Même si nous sommes venus en ce monde pour apprendre, il n’y a aucune excursion touristique à entreprendre dans l’univers akashique, ça se saurait. Faire parler notre mémoire profonde et pénétrer éventuellement les secrets de l’Histoire n’est pas, en effet, une destination en soi, les conséquences d’une telle démarche peuvent parfois se montrer catastrophiques.

L’équilibre émotionnel, affectif, mental et aussi spirituel de l’être humain est trop fragile pour se lancer inconsidérément dans une telle aventure, à moins que son destin ne l’y appelle de façon très explicite et encore, dans certaines circonstances précises. Cela dit, il faudra bien, néanmoins, que chacun de nous finisse par se « re-souvenir ». S’il est dangereux et absurde de chercher à percer, coûte que coûte, les énigmes de notre mémoire enfouie, l’amnésie dont nous sommes tous frappés à des degrés divers n’est pas pour autant une malédiction en forme d’impasse, une fatalité dont on doive se satisfaire.

Je dirais que cette amnésie se présente comme une sorte de dédale au sein duquel bonheurs et souffrances se mêlent de façon aussi perverse que judicieuse pour nous distiller avec parcimonie les informations utiles à notre révolution. En ce plan de matière, la gravité nous maintien sur terre et nous n’avons toujours pas compris que l’issue de son labyrinthe ne peut pas réellement s’espérer à l’horizontale, c’est-à-dire en avant et en arrière en refranchissant, encore et encore, les mêmes portes.

LE CHEMIN DE LA LIBÉRATION

Le symbolisme de la légende d’Icare s’applique parfaitement ici, en ce sens que seule une prise d’altitude radicale permet de sortir de l’ornière de l’Oubli … pour autant que nous soyons dotés de véritables ailes de Lumière et non pas de quelques plumes collées à l’emporte-pièce sur notre « auréole » artificiellement élaborée à grand renfort de pratiques pseudo-chamaniques et new-âge douteuses.

L’exemple d’Icare nous enseigne entre autres que le chemin de la Libération, dont la pacification des mémoires représente un élément clef, ne peut s’emprunter de façon certaine que dans un total élan de vérité. Il n’y a pas de place en lui pour la tricherie, tout mensonge de l’Être étant rejeté comme un greffon incompatible. Oui, notre but est bien de retrouver la Mémoire. Notre Mémoire avec un grand M, celle qui surgit à l’issue de la « digestion spirituelle » des pérégrinations que constitue le chapelet de nos cent huit mille (3 puissances 36 mais c’est une autre histoire) petites mémoires accumulées d’existence en existence.

Il faut d’abord comprendre et accepter que nos épreuves ne sont pas des punitions mais des expériences destinées à nous aider à assimiler des leçons qui n’a pas encore été comprises par notre âme.

Se souvenir de Soi puis redevenir Soi est un mouvement qui, bien que partant de l’être individualisé et isolé, ne parvient à prendre sa pleine mesure que lorsqu’il s’exprime dans la collectivité et rayonne sans la moindre crainte, la moindre frontière. Nul ne s’élève sans élever le monde autour de lui. Se souvenir de Soi n’est pas se centrer sur « soi ». Ce n’est ni pelleter ni gratter frénétiquement dans ce qui nous semble être nos profondeurs. Nos vraies profondeurs, qui en vérité sont des altitudes, se révèlent au contraire dans l’ouverture de tout ce que nous sommes et sa mise à disposition au Courant universel de la Vie.

Nul ne saurait les atteindre en demeurant dans la dualité élémentaire et plombante du réflexe de juger. À ce niveau de perception et d’expansion de la Vie en soi, se souvenir n’est pas rien. Ce n’est pas simplement avoir la mémoire juste de toutes les phases et de toutes les existences par lesquelles notre âme s’est forgée au cours des âges. C’est en comprendre les comment et les pourquoi, c’est en saisir la logique intime. C’est savoir rire de leurs impasses, comprendre les leçons de leurs excès, de leurs délires, de leurs paresses. C’est aussi pouvoir contempler sans tressaillir le souvenir de leurs douleurs comme de leurs joies.

LA PEUR ORIGINELLE

Je crois que le combat premier que nous menons, celui qui s’imprime sur l’Akasha de toutes nos mémoires, c’est le combat contre la Peur. Cette Peur originelle qui provient sans nul doute de notre rupture avec le Divin, de cette scission inévitable engendrée par le mouvement même de la Création. C’est la Peur inconsciente mais quasi-viscérale de ne pas être rappelé à Dieu, de ne pas retrouver le chemin, de ne jamais parvenir à Le réintégrer. C’est aussi la peur de ne pas mériter ce retour, d’être oublié, de ne plus être aimé, d’être abandonné. Une peur qui fait naître par réflexe le besoin d’être le premier, le plus beau, le meilleur, le plus fort, d’où la nécessité de combattre pour se valoriser…et sa conséquence immédiate : renfermement dans une infernale dynamique de dualité.

La peur, c’est nous face aux autres, face à ce monde dont on finit par s’exclure et face à la Présence divine dont il devient finalement plus pratique de croire qu’elle est un leurre. La peur, c’est aussi cette colère souffrante et contenue qui monte en nous lorsqu’après une infinité d’errances amnésiques nous commençons à admettre qu’il faudra bien qu’un jour nous nous souvenions. Se souvenir de l’Oubli, c’est terrible.

En conséquence, tout le monde peut-il et doit-il avoir accès à la Mémoire du Temps ? Ma réponse est sans équivoque, c’est NON. Il est question ici de la maturité d’une âme, de la trajectoire de celle-ci ou encore de sa mission.

NOTRE ÊTRE, CETTE PART DE DIVINITÉ

Notre esprit est notre véritable réalité ou nature. Il se situe au-delà de notre âme et ne peut donc être blessé. Notre juste destination est gravée en lui…notre Être fait partie de la Divinité. Il en est une cellule non encore consciente d’elle-même. Ce qui, de nous, pense et ressent -en joie comme en peine- n’est pas réellement nous mais la projection d’une illusion entretenue par notre mental. L’Oubli vient d’un trop-plein. À force de vivre dans l’obscurité, on en vient à ne plus se souvenir de ce qu’est la lumière. De celle-ci il ne reste donc plus guère qu’une vague idée qui, peu à peu, se transforme en un simple principe philosophique.

De tout cela, comprenez que notre mental avec son jeu d’illusions débouchant sur la série des programmations de nos existences est comme une sorte de rideau opaque, le responsable majeur de nos souffrances. Tout en l’identifiant comme celui par lequel un certain nombre de nos souffrances se tissent avant de se graver dans le subtil, nous devons prendre conscience que ce n’est pas l’instrument qui doit décider de l’œuvre à accomplir mais l’artisan qui l’a en main. Si l’artisan renonce à son rôle, il devient alors un simple exécutant face à une instrument qui lui dicte la répétition des mêmes gestes préprogrammés. C’est cette attitude, cet asservissement que nous avons tous expérimenté jusqu’à présent. Il reste donc à savoir si nous en avons vraiment assez…Le défi consiste à reprendre d’abord le contrôle de qui nous sommes puis de bonifier cet être-là.

Pour retrouver la mémoire de la lumière, il faut alors avoir le courage de percer les murs de la cellule dans laquelle on se trouve bloqué. Il est nécessaire de prendre une décision ferme, celle de faire éclater les parois de la prison de nos pensées parasites et de nos agitations mentales. Ce déparasitage signifie un dépoussiérage radical. Lorsqu’une chose se recouvre d’une épaisse couche de poussière, cela veut toujours dire qu’elle n’a pas connu la vie depuis longtemps parce qu’on l’a laissée à l’abandon. Analogiquement, notre mental se laisse facilement recouvrir de strates parasitaires et polluantes et sa texture initiale n’apparaît plus.

Nous sommes donc les esclaves consentants de notre univers physique et temporel que nous avons imaginé et bâti, tant que nous n’aurons pas fait l’effort de nous souvenir de la Lumière dont nous sommes tissés. Cette Lumière-là, ne se définit pas par des mots. Elle s’éprouve, elle s’intègre, elle se vit. Jamais nous ne saurions l’approcher, la ressentir puis la recevoir par rapport à ce que nous appelons l’Obscurité. Elle englobe notre perception de la clarté comme celle de la noirceur. En vérité, elle est la Mémoire de notre Origine, celle qui fait que rien ne meurt jamais mais que tout s’expanse sans fin. Elle est la respiration de Dieu, elle est la quête de Dieu à travers nous, elle est Dieu en nous…

LA VOIE DU RETOUR

Comme la voie du Pèlerin, celle du Souvenir ne peut être qu’individuelle, unique à chacun … bien que s’élargissant un peu plus à chaque fois qu’elle est défrichée c’est à dire que ces voyageurs sont des pèlerins qui prennent conscience d’en être. Ils se dépouillent de leurs habitudes et de leurs attitudes d’errance en apprenant à percevoir plus clairement que jamais la nature du But qui les inspire et les fait vivre. Du coup, ils ouvrent la Voie à d’autres cherchants. Mieux, ils ont une fonction « aspirante », en ce sens que, comme un courant qui aimante, ils attirent dans leur sillage une quantité de pèlerins toujours croissante.

En réalisant cela, il se hisse d’un degré. Il expérimente la fusion de l’intellect et du cœur.

Cette découverte est décisive sur le chemin de l’évolution. Elle dote littéralement l’être incarné d’une paire d’ailes de lumière, celle qui procure justement la vision en altitude, celle qui permet une perception dépouillée de tous les artifices du quotidien. Lorsque la présence de ces ailes devient une évidence par la modification de notre rapport au monde, on a tôt fait de s’apercevoir que leur mouvement, de plus en plus naturel et rapide, dissipe le brouillard épais de l’amnésie.

C’est enfin découvrir en soi le sourire ineffable du Bouddha tout autant que le tendre regard du Christ.

Lorsque, par la présence en nous d’une plus grande proportion de Lumière akashique, la Mémoire de notre parenté avec le Divin commence à nous revenir avec force, les cellules qui constituent notre corps entrent alors obligatoirement en métamorphose. Leur rythme vibratoire s’accroît, permettant ainsi la libération d’un certain nombre de scories, les résidus des mémoires souffrantes emmagasinées par l’âme, non seulement au cours de sa vie présente mais aussi de ses existences « passées ». On comprend dès lors que ces mémoires agissent comme autant de programmations freinant la floraison de la conscience.

Plus la signature vibratoire augmente, plus l’ADN relâche ses mémoires, plus il ouvre les portes de l’être dans sa globalité. Il pousse le rythme du corps à se rapprocher de celui de l’âme puis la vibration de celle-ci à entrer davantage en résonance avec la présence immanente de l’esprit dont elle procède. Il s’agit là évidemment d’un pas décisif vers l’Unification ou plutôt la Réunification.

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